Ingénieur aéronautique et futur pilote professionnel, Anthony Rossi se lance dans une aventure unique : participer au prestigieux Tour Aérien Rêve de Gosse, un événement qui célèbre l’inclusion et les rêves d’enfants depuis 25 ans.
Un parcours passionné
À 28 ans, Anthony, ingénieur dans une grande société aéronautique, est en pleine reconversion pour devenir pilote professionnel. Cet engagement ne le détourne pas de son implication dans le monde associatif, une sphère qui lui tient particulièrement à cœur. « Rêve de Gosse est une initiative qui correspond parfaitement à mes valeurs. Elle allie aviation et inclusion, tout en apportant de la joie à des enfants extraordinaires », confie-t-il avec enthousiasme.
Rêve de Gosse : un projet de cœur
Créée en 1996, l’association Rêve de Gosse a pour mission de favoriser l’acceptation des différences et l’inclusion sociale en organisant des rencontres entre enfants « ordinaires » et « extraordinaires » (enfants en situation de handicap ou ayant affronté des épreuves difficiles). Ces échanges, organisés tout au long de l’année dans plusieurs villes, culminent lors du Tour Aérien, véritable apothéose de l’initiative. « C’est une expérience qui permet aux enfants de mieux comprendre que la différence n’est pas un frein et qu’elle peut être acceptée dès le plus jeune âge », explique Anthony.

Le Tour Aérien, moment phare de l’association, réunit chaque année une trentaine d’équipages. Pour sa 25ᵉ édition, il se tiendra du 30 mai au 7 juin 2025, traversant neuf villes en France, de Quimper à Lille. Chaque étape offre aux enfants des activités variées : baptêmes de l’air, animations, spectacles et ateliers encadrés par des bénévoles et partenaires de l’association. « Depuis sa création, plus de 78 000 enfants ont pu vivre ce rêve grâce à Rêve de Gosse, et ce chiffre continue de grandir », précise-t-il.
Une aventure humaine et technique
L’équipage est composé d’Anthony, de Pierre, un ami proche, ancien ingénieur au sol pour Air France et aujourd’hui pilote de ligne sur Boeing 737 au sein d’ASL Belgique, et de Philippe, collègue d’Anthony et propriétaire de l’avion qu’ils utiliseront. Ce dernier, déjà participant à deux précédentes éditions, a été l’instigateur de leur inscription. « Philippe m’a raconté son expérience, et j’ai tout de suite été séduit. »
Préparer un tel projet nécessite une organisation minutieuse. L’équipage a dû candidater, établir un budget conséquent et se conformer aux exigences de l’événement : un minimum de 200 heures de vol par pilote dont un certain nombre sur la machine utilisée pendant le Tour. « C’est un travail d’équipe. Nous avons aussi élaboré un dossier pour trouver des partenaires, car l’avion nécessite une maintenance rigoureuse et les frais sont conséquents », souligne Anthony.
Un défi collectif pour un impact durable
Chaque journée du Tour est rythmée par des briefings matinaux, des vols entre les étapes et des activités pour les enfants. L’équipage doit jongler entre logistique, sécurité et accueil des enfants. « L’événement est exigeant, mais il en vaut la peine. Voir les sourires des enfants lorsqu’ils réalisent leur premier vol sera une récompense inestimable. »
Soutenu par des institutions telles que l’Éducation nationale et des entreprises mécènes comme Dassault Aviation, Rêve de Gosse continue de fédérer des passionnés autour d’une cause noble : offrir des rêves et sensibiliser à l’inclusion.


Pour Anthony, cette aventure dépasse largement le cadre aéronautique. « C’est une façon de rendre quelque chose à la société, d’utiliser notre passion pour créer des souvenirs inoubliables et donner du sens à ce que nous faisons. »
Les défis financiers : une organisation millimétrée
Pour réaliser ce projet, l’équipage a établi un budget d’environ 12 000 €, réparti entre les frais liés à l’avion (maintenance, carburant, assurance) et ceux pris en charge par l’organisation (hébergement, restauration, logistique). « Nous avons la chance de pouvoir compter sur l’avion de Philippe, mais les frais restent importants. Entre l’entretien et le carburant, les coûts s’additionnent rapidement. »
Pour financer le projet, l’équipage a déjà obtenu environ un tiers du budget grâce au soutien de partenaires. « Nous avons contacté de nombreuses entreprises, comme SATYS Aérospace, spécialisée dans la peinture aéronautique, ou encore BA France ou Rayonnalp. Leurs contributions nous ont beaucoup aidés, mais nous avons conscience qu’un éventuel effort personnel sera peut-être nécessaire pour compléter les fonds. »
L’équipage a également bénéficié du soutien de l’association Aéro Classic’. « Cette association, qui promeut la préservation du patrimoine aéronautique en France, correspond parfaitement aux valeurs que nous souhaitons mettre en avant avec ce projet. Leur cadre associatif nous a permis de recueillir des dons. »


En retour, l’équipage a choisi de représenter fièrement l’association durant le Tour. « Le nom d’Aéro Classic’ s’aligne parfaitement avec l’esprit de notre projet et avec l’avion que nous utilisons, un Robin DR 250 à train classique de 1966. C’était une belle manière de boucler la boucle. »
Un rêve à portée de main
Malgré les défis, Anthony reste optimiste et motivé. « Participer au Tour Aérien Rêve de Gosse est une chance unique. C’est l’opportunité de contribuer à une cause noble tout en vivant une aventure extraordinaire. Je suis convaincu que cette expérience nous marquera à jamais. »
Avec des efforts collectifs, une passion inébranlable et une organisation sans faille, l’équipage Aéro Classic’ est prêt à s’envoler vers cette aventure humaine et aéronautique unique en son genre.
Vous pouvez retrouver les dernières actualités de l’équipage sur leur Facebook.
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