Le weekend des 29 et 30 août 2020, la Team BD09 qui œuvre à la restauration du Mirage 5 biplace immatriculé BD09 a fêté les 50 ans de l’arrivée du Mirage 5 dans la Composante Air de l’armée Belge par une livrée spécifique commémorative.
En février 1968, la Belgique choisit le Mirage 5 pour remplacer les F-84F Thundestreak et RF-84F Thunderflash.
L’accord officiel est signé en 1969 pour 106 avions dont 27 de reconnaissance (code BR) et 16 biplaces pour l’entrainement (code BD). Quatre escadrilles sont ainsi progressivement équipées à partir de 1970. Les Mirage 5 belges ont la particularité d’être équipés d’une crosse d’arrêt.
Cet appareil, immatriculé BD09, utilisé pour la reconnaissance basse altitude en majorité et mis en service le 20 janvier 1971, eut son premier vol opérationnel le 11 mars 1971 au sein de la 8ème escadrille de Bierset. Il rejoindra en 1985 la 1ère escadrille de Florennes puis la 2ème escadrille en 1987.
Il totalise à ce jour 3846 heures de vol pour 3 930 atterrissages. Passé en Révision Générale en 1985, il lui reste 1154 heures de potentiel. Le 13 janvier 1994 le biplace est convoyé en vol à Weelde pour y être stocké dans les hangars conditionnés laissés par les américains après la guerre froide. En 1998 la SAGEM acquiert ces avions et au début 1999 le BD 09 est transporté par route à Bordeaux.
Exposé en janvier 2013 lors du salon Rétromobile il est mis en vente aux enchères par Arcurial, il ne trouvera pas preneur. S’en suit un retour dans la région d’Arcachon où il est stocké à la Sofema à la Teste de Buch. Fin 2017 l’appareil est acheté par Jacques Waldeyer et revient à Brustem(Saint-Trond) le 1er février 2018. Pris en charge par une équipe de passionnés l’avion est restauré pour être présenté au public.
Ultime projet, le remettre en état de fonctionnement afin de réaliser des roulages.
Apparu en 1967 en tant que dérivé du Mirage III destiné à l’attaque au sol par temps clair, le Mirage V a rapidement évolué en avion multirôle capable également de missions de reconnaissance ou de chasse/interception, suivant les versions. Les avions de la famille du Mirage V ont été construits à 530 exemplaires mis en service par 11 pays différents.
Pour répondre à ce besoin, les ingénieurs de Dassault partent du Mirage IIIC dont ils suppriment le radar de poursuite Cyrano, et le remplacent par un simple radar télémétrique Aïda nettement plus petit.
Le nez est redessiné (plus fin) et reçoit d’autres équipements électroniques, ce qui libère de la place dans le fuselage, derrière le poste de pilotage, permettant de placer un nouveau réservoir : le Mirage V emporte ainsi 32 % de carburant de plus que le Mirage III.
Enfin, le réacteur Atar 9C du Mirage IIIE est installé et des points d’emport de charge sont ajoutés, la capacité en armement externe restant de 4 000 kg.
Les Mirage 5 sont donc déclinés en version biplace pour l’entraînement, en version de reconnaissance (recevant alors le nez du Mirage III R), voire en version de chasse/interception. Certaines versions se retrouvent ainsi équipées du radar de poursuite Cyrano et du radar de navigation, ce qui les rend équivalentes à un Mirage III E.
Caractéristiques Techniques du Mirage 5 biplaces
Envergure : 8,22 m
Longueur : 15,56 m
Hauteur : 4,50 m
Moteur : 1 SNECMA ATAR avec postcombustion.
Poussée : 6.144 Kg
Plafond : 18.000 m
Vitesse : Mach 2.3
Vitesse ascensionnelle 5000 m/mn
Constructeur : Dassault Aviation.
Production : 16 exemplaires