Le Musée Européen de l’Aviation de Chasse (MEAC) s’apprête à franchir une nouvelle étape de son histoire. Trois nouveaux hangars, une production d’énergie verte et un parcours de visite entièrement repensé : l’institution montilienne se projette vers l’avenir sans jamais perdre de vue sa mission première — la préservation du patrimoine aéronautique.

Un musée né de la passion
Fondé en 1987, le MEAC est le fruit d’une aventure collective née de la passion d’un groupe de bénévoles. « Le musée a été créé pour restaurer, conserver et valoriser le patrimoine aéronautique, » explique Jade Garcia, responsable communication et développement touristique.
D’abord installé sur une petite portion de l’aérodrome de Montélimar, le site a grandi au fil des années. « De notre unique hangar d’origine, nous sommes passés à six bâtiments totalisant 5 000 m² couverts sur un domaine de 25 000 m². Aujourd’hui, nous abritons près de 80 aéronefs, dont environ 72 sont visibles du public, » précise-t-elle.
Une fréquentation en plein essor
Symbole de cet engouement, la fréquentation du musée ne cesse de croître. En 2023, le MEAC a franchi le cap des 30 000 visiteurs, avant d’en accueillir plus de 37 000 en 2024.
« Nous visons 40 000 visiteurs en 2025, » annonce Jade Garcia. « C’est une belle reconnaissance pour le travail accompli par nos équipes et nos bénévoles. »

Trois nouveaux hangars pour protéger et valoriser les collections
Le MEAC s’apprête à lancer un chantier majeur : la construction de trois hangars de 1 000 m² chacun. Deux d’entre eux accueilleront les collections permanentes, tandis que le troisième sera consacré à l’entretien des avions en état de vol, régulièrement présentés lors de meetings en France et en Europe.
« Ce projet répond à un double enjeu, » souligne Jade Garcia. « Nous devons à la fois préserver durablement nos appareils, dont beaucoup sont encore exposés en extérieur, et offrir de meilleures conditions d’exposition à notre public. »

Un projet durable et exemplaire
Le MEAC fait le choix d’un développement responsable. Les nouveaux bâtiments seront équipés de toitures photovoltaïques, capables de produire l’équivalent de la consommation électrique de 200 logements. Le projet comprend également des bornes de recharge pour véhicules électriques et la création de deux emplois permanents.
Le permis de construire a été délivré le 19 septembre 2025, et le premier coup de pioche aura lieu le 10 janvier 2026. Les travaux s’étaleront sur deux ans, le premier hangar étant dédié aux « Ambassadeurs du musée », un espace qui accueillera deux avions volants emblématiques.
À terme, le site atteindra 8 000 m² couverts sur 32 000 m² de terrain, et permettra d’abriter jusqu’à 20 aéronefs supplémentaires.

Un modèle participatif et soutenu
Fidèle à son esprit associatif, le MEAC finance ce projet grâce à ses recettes de billetterie, à des dons de particuliers et au soutien de la Communauté de communes de Montélimar.
« Nous avons également lancé une cagnotte participative pour permettre à chacun de contribuer directement au projet, » précise Jade Garcia. « Et depuis 2008, nous pouvons délivrer des rescrits fiscaux, ce qui permet à nos donateurs de défiscaliser 66 % de leurs dons. »

Un parcours de visite repensé
L’extension du musée s’accompagnera d’une refonte du parcours de visite.
« Nous allons proposer de nouveaux circuits thématiques, autour des Mirage, des forces aériennes européennes ou encore des avions en état de vol, » détaille Jade Garcia. « L’idée est de rendre la visite plus fluide, plus immersive et adaptée à la diversité de notre public. »

Le numérique au cœur de l’expérience
Le MEAC n’oublie pas d’intégrer les outils numériques dans son offre. Le site internet propose déjà des visites virtuelles et des vues à 360° via Google View, tandis que chaque hangar dispose d’écrans diffusant des films thématiques.
Les familles peuvent également participer à un jeu de piste numérique via l’application Baludik. À plus long terme, le musée envisage la création d’une salle de projection immersive d’une vingtaine de places.
Une ambition européenne
Avec un objectif de 50 000 visiteurs par an à moyen terme, le MEAC entend consolider sa place de deuxième musée aéronautique de France, juste derrière le Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget.
« Nous voulons devenir une référence européenne en matière de préservation et de valorisation du patrimoine aéronautique, » affirme Jade Garcia. « Mais surtout, continuer à faire rayonner Montélimar, la Drôme et toute la région Auvergne–Rhône-Alpes. »
Une aventure humaine et technologique
Au-delà des chiffres, c’est l’esprit du MEAC qui séduit. « Nous espérons que chaque visiteur repartira avec une vision globale de cette aventure humaine et technologique qu’est l’histoire de l’aviation, » conclut Jade Garcia. « C’est un héritage que nous voulons partager avec toutes les générations de passionnés. »
Vous pouvez accéder à la cagnotte en cliquant ici.