En me baladant autour de l’aérodrome du Mans, à la recherche d’un instant photo, j’ai vu que des planeurs étaient de sorties, j’ai donc tenté ma chance pour réaliser quelques clichés d’un univers que je ne connais pas, le vol à voile. Après discussion avec un membre de ce club, ce dernier m’a autorisé à me rapprocher du point de treuillage et à prendre quelques photos. L’accueil a été tout de suite cordial et sympa. A peine le temps de franchir le portail, et hop, ni une ni deux, me voila à bord d’un petit buggy servant à tracter les planeurs et ramener les câbles, en route vers le point de treuillage.
Je devais y rester quelques minutes, j’y suis resté trois heures, il faut dire que la météo était de la partie pour agrémenter cette journée . Un bon petit moment de photo et d’échange.
La section planeur des Ailes du Maine est basée sur l’Aérodrome du Mans , ils ont leurs structures de l’autre côté de la piste par rapport à la tour de contrôle. L’association possède 6 planeurs et un moto-planeur. Deux instructeurs assurent la formation au Brevet de Pilote de Planeurs sur l’aérodrome du Mans.
Afin de ne plus dépendre d’un avion, le club possède depuis quelques années un engin qui permet les décollages au treuil. Ce tracteur est muni d’un moteur de bateau d’une puissance de 400cv et entraine, via son câble de 1200m de long, les planneurs à 450m d’altitude en moins de 30 secondes . La vitesse passe de 0 à 100km/h en 3 secondes .
C’est assez surprenant vu du sol, et de l’intérieur ça doit l’être encore plus , j’avoue avoir été pris de vitesse lors des premières photos.
Bien sûr une fois en l’air , il faut grimper par ces propres moyens pour optimiser la durer du vol et la seule manière de le faire c’est de trouver les courants ascendants et de spiraler dedans pour prendre de la hauteur et enfin se laisser planer.
J’avoue que voir deux ou trois planeurs réaliser ces spirales et danser l’un autour de l’autre, tout en gagnant de l’altitude est assez magique, d’autant plus qu’à un moment des oiseaux se sont mis à les imiter ou l’inverse, on ne sait plus .
Le décollage au treuil est très rapide et efficace, d’autant qu’il permet de préparer deux câbles et ainsi de propulser rapidement deux planeurs l’un après l’autre sans trop de temps d’attente. Bon, quand la météo est bonne , et que les pilotes sont présents en nombre, on pourrait se croire sur l’autoroute pour les départ en vacances .
Ce mode de décollage a un autre intérêt; il est éco-responsable, c’est à dire qu’il réduit considérablement la consommation d’énergie par rapport à l’utilisation d’un avion pour amener les planeurs en plein ciel. Ainsi durant l’après midi où je les ai suivi, ils ont consommés 10l de gpl pour treuiller et 5l de super pour le buggy, ceci pour bénéficier de 15h de vols cumulés avec les 5 planeurs.
Pendant ma présence ,certains vols n’ont duré qu’une trentaine de minutes car il faut pouvoir partager les planeurs . Mais les vols peuvent durer évidement plus longtemps lorsque cela est possible; dans ce cas plusieurs centaines de kilomètres peuvent être parcouru. Après il faut bien sûr atterrir , les lois de la physique ne sont pas incontournables . Mais c’est pour mieux se préparer à un autre vol , et ils les ont enchainés avec bonheur ce jour là.
A l’heure où rêver d’avion devient un crime selon certains écolos, j’avoue que ces passionnés volants et rêveurs ont aussi les pieds sur terre et montrent que voler est aussi synonyme de respect de l’environnement .
Petite précision: avec la Covid, seuls les vols d’instructions sont autorisés actuellement , les vols d’initiations ne pourront reprendre qu’après , et les pilotes ont hâtent de faire découvrir leur passion pour de vrai. L’invitation de faire des photos en vols m’attends . N’hésitez pas à passer les voir lorsque les baptêmes pourront reprendre, en attendant, allez visiter leur site pour plus d’infos : Les ailes du Maine Planeurs.
Merci encore aux Ailes du Maine section planeur pour la sympathie de l’accueil et l’ envie de partager cette passion.
Bon vols à eux .