L’EVAAE SE PREPARE POUR UNE NOUVELLE SAISON

Ils occupent la zone nord de la BA701 de Salon de Provence… Ils portent la combinaison bleu ciel… Ils sont champions du monde… Ils fêtent leurs 55 ans, cette année… Ils ont à cœur leur mission d’ambassadeur de l’Armée de l’Air et de L’Espace… Ils animent nos meetings aériens avec leurs Extra 330SC bleu, blanc, rouge…

Nous avons eu la chance de rencontrer l’équipe de voltige de l’Armée de l’Air et de l’Espace, lors d’une semaine de stage de préparation avec Patrick Paris

En parallèle de leur mission d’ambassadeur, l’équipe de voltige est avant tout une équipe de pilotes de haut niveau qui se prépare pour les compétitions internationales. Une compétition de voltige s’articule autour de plusieurs épreuves : programme connu, programme inconnu, programme free-style.

Nous avons pu échanger avec le Capitaine Alexandre « Popov », directeur de l’équipe de voltige, sur la composition de ces épreuves, notamment le programme inconnu.

Comment se construit une épreuve de voltige, comment s’y prépare-t-on ?
Il y a une multitude de figures qui sont classées par familles et qui vont composer le programme. Le but est que techniquement on soit à peu près à l’aise sur chaque en sachant qu’avant de tout maîtriser à la perfection, il y a un peu de travail. Une fois chaque figure acquise, on va la replacer dans le contexte du programme pour la présenter le mieux possible aux juges.

Idéalement, il faudrait tout présenter de face sauf quon ne peut pas forcément. Le programme, va imposer un déplacement dans un sens, ou dans un autre. 
Après, c’est au pilote, en fonction du programme qu’il va exécuter, de savoir où placer ces différentes figures de manière à ce que l’ensemble soit harmonieux. Il y a des choix à faire en fonction du coefficient des figures, stratégiquement une figure à fort coefficient, il vaut mieux la présenter de manière centrale, si c’est possible. Mais en même temps, si c’est une figure qui impose un changement de sens, le reste du programme se retrouve décalé. Ce n’est pas le but, de ce fait on va essayer de la décaler au maximum.

C’est là toute la difficulté, notamment sur un programme inconnu sur lequel on ne pourra pas s’entraîner, hormis mentalement dans un box fictif, afin d’anticiper au maximum tous les paramètres, le placement, les conditions du jour pour essayer d’avoir en tout cas la composition la plus la plus harmonieuse.)

Qui choisit ces 10 figures imposées qui composent le programme inconnu ?
Chaque nation participante choisit une figure du catalogue Aresti, le cas échéant l’organisateur de la compétition complète cette liste.

Dans le programme inconnu, lorsque les figures sortent, pouvez-vous les agencer comme vous voulez ou il y a-t-il un ordre ?
On a entre 24 et 48 h pour construire une séquence avec ces 10 figures qui sont données. Généralement, chaque pays fait une proposition et après ça passe devant le jury qui, lui, va regarder s’il n’y a pas de problème de sécurité. Une fois les programmes validés, chaque pilote choisit la séquence qu’il souhaite voler. En général, en Equipe de France, on essaie, tous, de s’orienter sur le même programme. Mais il peut arriver qu’on choisisse un programme différent, même en tant que français, on peut préférer le montage russe. Il y aura les dix figures imposées avec des figures de liaison qui peuvent être différentes. C’est ce qui permet d’avoir des petites variations dans le programme. 

Y a t-il des figures qui passent mieux avec un type d’avion que d’autres ?
Oui, même si maintenant, dans les championnats, on a tendance à aller un peu sur du monotype. Il y a beaucoup d’Extra. Mais, il y a quelques années encore, à Châteauroux par exemple (2015), il y avait une diversité d’avions un peu plus importante.
Les Sukhoi, par exemple, ont une très grosse capacité de restitution verticale. En fait, ce sont des avions qui tractent énormément. Même à basse vitesse l’avion reste très efficace, là, où un Extra ou un Cap perd en roulis. Par contre le Sukhoi, une fois qu’il est en basse vitesse, va mettre beaucoup de temps à ré-accélérer. Il peut y avoir des figures où dès qu’il est en basse vitesse, il peut être en difficulté pour avoir dégradé son énergie. Autre avantage du Sukhoi, il était très gros par rapport aux Extra, donc même quand il était loin, il était encore bien visible pour les juges.

Les Extra sont très bons pour tout ce qui est déclenché, ils sont très vifs, très spectaculaires. Nous, par exemple, là où on peut un peu perdre, c’est sur des figures où il y a beaucoup de rotations dans les verticales, où il faut beaucoup d’énergie. Un avion qui est un petit peu plus puissant va être avantagé parce qu’il aura plus le temps de marquer, de moins se précipiter dans les verticales et de pouvoir justement regagner un petit peu plus d’énergie.

Merci à cette équipe de passionnés que sont les 4 pilotes de l’EVAAE pour sa disponibilité et à la cellule communication, ASP Lola, pour l’accompagnement lors de cette rencontre. Nous reviendrons sur cette équipe avec l’interview de leur coach : Patrick Paris.

1 Comment

  1. Bonjour , j’adore la voltige aérienne , car dans les années 80 je faisais partie de l’équipe de var voltige .
    J’ai aussi réussi a m’offrir deux vols avec top gun voltige sur l’albatros , voltige y compris bien sur .
    Mon rêve , faire un vol avec la PAF .

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